lundi 27 mars 2017

Sous La Même Etoile - Dorit Rabinyan


Sous la Même Etoile, 
De Dorit Rabinyan, 
Publié aux éditions Les Escales, 
Roman Contemporain, 
391 pages, 
21 € 90. 

Quatrième de couverture : 

Tout commence par le froid glacial d'un hiver à New York et tout se termine sur la sable brûlant des plages de Jaffa. 
Le hasard a fait se rencontrer et s'aimer une femme et un homme qui ne se seraient jamais adressé la parole dans d'autres circonstances. La femme, c'est Liat, une Israélienne dévorée par une nostalgie profonde de Tel Aviv. L'homme, c'est 'Hilmi, un peintre palestinien originaire de Ramallah.
A New York, espace neutre hors du temps et de la politique, Liat et Hilmi décident de s'immerger, le temps d'un hiver, dans un amour impossible. Commence alors une vie commune dont la date d'expiration se rapproche chaque jour un peu plus. Dans cet univers clos qu'il se sont crée, Liat et 'Hilmi ont décidé d'ignorer les à-côtés, les différences et les fissures. Mais la réalité finit toujours par s'imposer... 

Mon avis : 

Pourquoi ce livre ? 

Le résumé m'a tout de suite plu, un amour réel, mais impossible dans un monde où les religions peuvent/provoquent des guerres, tuent des personnes... 
Je remercie la maison d'éditions Les Escales, pour l'envoi de ce livre. 

Une écriture très poétique : 

Liat vit à New York, le hasard met sur son chemin 'Hilmi, elle tombe amoureuse de lui. Mais elle ne doit pas s'accrocher, car elle repart dans son pays dans quelques mois... Vous ai-je dis que Liat ne peut aimer 'Hilmi car ils n'ont pas la même religion ? Que nous sommes au 21 ème siècle, mais que cela est impossible. Liat est juive et 'Hilmi est musulman. 

J'aurais pu avoir peur que cette histoire soit un peu clichée, mais pas du tout. L'auteure maîtrise son sujet et le traite avec une finesse rare. Je ressors bouleversé de cette histoire d'amour impossible. Elle touche du doigt des sujets d'actualités, relate des faits qui font peur. 
Avec tout ce qui se passe aujourd'hui dans notre monde, j'ai trouvé cette histoire d'une justesse folle. 

Est-ce que l'amour fait oublier d'où l'on vient ? Est ce qu'une religion peut séparer deux êtres qui s'aiment ? Doit on avoir peur de l'amour ? Regarder nos différences ? 

Cette lecture m'a fait beaucoup réfléchir, me poser des questions essentielles. J'ai l'impression de ressortir plus forte avec ce récit. Et je me suis sentie honteuse et impuissante dans ce monde si chamboulé. 

L'écriture est tout en finesse, moi qui suis d'habitude insensible au récit "poétique" ici je l'ai été, j'ai eu envie de me souvenir des phrases de l'auteure. 

En soi je ne vous ai pas parlé vraiment de l'histoire, mais plutôt de ce que j'ai ressentie, et je vous invite à découvrir cette histoire d'amour réel qui se passe à New York dans un pays libre. 

Le mot de la fin : 

Je ne regarderai plus les étoiles de la même façon ... 

Ma note : 5/5 

mercredi 22 mars 2017

J'ai Toujours Cette Musique Dans La Tête - Agnès Martin-Lugand

J'ai Toujours Cette Musique En Tête, 
Agnès Martin-Lugand, 
Publié aux éditions Michel Lafon, 
Roman Contemporain, 
361 pages, 
18 € 95. 

Quatrième de couverture : 


Yanis et Véra ont la petite quarantaine et tout pour être heureux. Ils s'aiment comme au premier jour et sont les parents de trois magnifiques enfants. Seulement voilà, Yanis, talentueux autodidacte dans le bâtiment, vit de plus en plus mal sa collaboration avec Luc, le frère architecte de Véra, qui est aussi pragmatique et prudent que lui est créatif et entreprenant. La rupture est consommée lorsque Luc refuse LE chantier que Yanis attendait. Poussé par sa femme et financé par Tristan, un client providentiel qui ne jure que par lui, Yanis se lance à son compte, enfin. Mais la vie qui semblait devenir un rêve éveillé va soudain prendre une tournure plus sombre. Yanis saura-t-il échapper à une spirale infernale sans emporter Véra ? Son couple résistera-t-il aux ambitions de leur entourage ?


Mon avis : 


Pourquoi ce livre ? : 


Je remercie les éditions Michel Lafon, pour l'envoi de ce livre. C'est l'incontournable de l'année. Retrouver la plume d'Agnès Martin-Lugand, le bonheur. 


J'ai tardé à lire son premier livre. Il y a trois ans, j'ai eu mon premier coup de coeur pour l'auteure. C'est Fiona qui m'avait parlé de sa plume -merci Fiona <3-. 


Ah Agnès Martin-Lugand ...

Tous les ans, c'est l'une des auteures que j'attends le plus. 

Encore une fois, Agnès Martin-Lugand signe un roman fort avec des personnages tout aussi forts.
    En fait lorsque j'ai ouvert le livre, je suis rentrée -encore une fois- dans son univers, son histoire. Son écriture est tellement fluide que ça se lit tout seul, nous sommes directement plongés avec Véra, Yanis et leur famille. 

Véra et Yanis ont bientôt 40 ans, sont mariés et ont 3 enfants. Tout est normal pour eux : famille, boulot, dodo. Mais Yanis va avoir une opportunitée de travail qui ne se refuse pas. C'est Tristan un homme d'affaires qui décide de le prendre sous son aile, sans le connaître et propose à Yanis tout ce dont il a rêvé. Si au début la situation semble étrange Yanis va plonger corps et âme dans ce projet et va délaisser peu à peu sa famille et ses engagements...


Agnès Martin-Lugand nous livre une histoire un peu différente par ses personnages. Elle a inclut dans son récit le point de vue de Yanis en complément de celui de Véra. J'ai trouvais cela très riche d'avoir ce point de vue et elle maîtrise tout aussi bien les personnages féminins que masculins -trop forte!-. 


Des personnages très attachants comme toujours, Yanis et Véra ont 3 enfants, et -même si je ne suis pas très enfants- j'ai beaucoup aimé les retrouver. Mais elle a su me perdre parfois dans la personnalité de ses personnages et a réussi à me mettre le doute sur ce qui allait se passer ! 
Un roman qui tient en haleine par la complexité des personnages. J'ai eu même la boule au ventre le temps de quelques pages, pour Véra ... 
J'ai aimé cette relation familiale 

Le petit bémol viendra certainement de la fin, qui m'a paru un peu trop abrupte, je suis resté sur ma faim... 

Le mot de la fin : 

Comme d'habitude j'ai passé un excellent moment en compagnie de la plume d'Agnès Martin Lugand qui nous livre ici un récit différent, mais avec des personnages tout aussi fort. J'ai beaucoup aimé avoir cette musique dans la tête. 

Ma note : 4/5 

samedi 18 mars 2017

Collaboration Horizontale - Navie et Carole Maurel

Collaboration Horizontale,
Scénario de Navie,
Dessin et couleur de Carole Maurel,
Publié aux éditions Delcourt,
Bande Dessinée,
143 pages,
17 € 95.

Quatrième de couverture :


Il existe un chapitre peu vertueux de l'histoire que l'on appelle la "collaboration horizontale. A l'heure où les soldats mourraient, où les résistants luttaient, où les innocents étaient exterminés, certains allemands, certaines françaises se désiraient, se touchaient, s'aimaient ...

Que se passait-il derrière la porte de ceux dont la guerre n'était pas l'unique quotidien ?

Mon avis :


Pourquoi cette BD ? :


Depuis sa sortie j'avais tellement envie de découvrir Collaboration Horizontale, j'avais très hâte de voir ce que pouvais donner de mêler un fait d'histoire en dessin... 


J'en ai encore des frissons ! 


Je suis ravie d'avoir pu me plonger dans cette histoire et ces dessins qui m'ont bouleversés. 

Nous découvrons les habitants d'un immeuble parisien en 1942. Malgré l'entente de ces voisins, malgré la solidarité qu'il peut y avoir, des choses se passent dans cet immeuble. Alors les langues se délient et puis le vrai visages de ces personnes se dessinent peu à peu... 
Des protagonistes à qui on s'attachent -ou pas- tout de suite grâce, selon moi, aux dessins. 

Je n'ai pas envie d'en dire plus, mais l'histoire est bouleversante, la fin m'a mise les larmes aux yeux, et les dessins donnent un vrai plus à cette histoire, ils donnent le ton grave de l'époque. 

Ils sont justes parfait ! 













 










Le mot de la fin : 

Si comme moi vous aimez les histoires sur la Seconde Guerre Mondiale ainsi que les BD, je ne peux que vous donnez un conseil : Allez-y les yeux fermés. C'est une pépite A prévoir : un ou plusieurs mouchoirs. 





Coup de Coeur. 









mercredi 8 mars 2017

De Pourpre Et De Soie - Mary Chamberlain

De Pourpre et de Soie,
De Mary Chamberlain,
Publié aux éditions Préludes,
Roman Historique, Contemporain,
441 pages,
15 € 90.

Quatrième de couverture :

Londres, 1939. Quand Ada Vaughan commence à travailler au sein d'un atelier de mode de Dover Street, la belle jeune femme rêve d'une carrière dans la haute couture. Et d'échapper ainsi à l'atmosphère familiale pesante. Impossible alors de résister à l'énigmatique Stanislaus von Lieben, un gentleman entreprenant qui lui propose un voyage à Paris. Mais, à la fin de leur séjour, la nouvelle tombe : le Royaume-Uni et la France déclarent la guerre à l'Allemagne.

Mon avis :

Pourquoi ce livre ?

Comme vous devez le savoir et vous en rendre compte, j'aime les livres qui parle de la Seconde Guerre Mondiale. Je ne pouvais passer à côté de celui-ci.

Un livre qui change ! :

Par ou commencer ? Je ne m'attendais pas à ça du tout :

J'ai fais la connaissance d'Ada, une jeune femme qui a des doigts en or. Elle travaille dans un atelier de couture et rêve que d'une chose, ouvrir sa propre boutique. Elle va faire la rencontre de Stanislaus et va tout de suite tomber sous le charme de cet homme qui sort de l'ordinaire et qui lui met tout un tas d'étoiles dans les yeux.
Mais alors qu'ils partent à Paris précipitamment, la guerre éclate et Ada va se retrouver coincé loin de son Angleterre natal...

Je ne m'attendais pas du tout à un récit pareil ! La première partie du livre m'a enchantée, et j'étais contente de suivre Ada.
Jeune femme avec tout un tas de rêves, mais la vie en a décidé autrement pour elle...
Ce qui arrive à Ada tout au long de la lecture m'a bouleversée, l'auteure ne nous ménage pas ce qui m'a parfois donné froid dans le dos.


Après des semaines de souffrance, Ada va se retrouver en Allemagne dans une maison d'un haut officier, elle ne sait pas ce qui se passe dehors, mais va devoir répondre à tous les désirs de la femme de l'officier. Et ce qui va la sauver : sa machine à coudre...
Le récit -je me répète- est tout sauf larmoyant, mais je l'ai trouvé tellement bien décrit...

Et puis l'auteure nous parle de l'après guerre. Que va t-il se passer pour Ada ? L'auteure nous le conte dans sa dernière partie.

Une partie qui m'a déplue car je ne comprenait pas pourquoi elle mentionné certains faits... Je n'ai pas trouvé de longueur dans cette partie, mais ce qui va arriver à Ada m'a réellement dérangé... Son personnage touche le fond et c'est ... noir. Mais en même temps l'auteure a choisi de décrire la guerre avec une froideur extrême et ça m'a plu !

    Et puis cette fin... Alors je me suis sentie réellement perdue, avec ce que j'étais en train de découvrir, mais aujourd'hui je peux vous dire que je suis contente de cette lecture. Car l'auteure m'a réellement surprise avec la fin. Et tout devient plus clair !

Le mot de la fin : 

Ce livre, change de ce que je peux lire sur le sujet. L'auteure ne ménage pas nos émotions et maintenant, avec du recul : je suis contente de cette lecture.

Ma note : 4/5